Après 4 semaines de repos forcé suite à un syndrome rotulien, et 1 mois de boulot intensif bloqué à Paris sans pouvoir faire grand chose, je peux enfin rechausser les baskets. Dans ce cas-là j'aime bien me la mettre sur un cross ou un 10kil, je trouve que c'est la meilleure façon de savoir où on en est, même si on ne va pas se mentir, je ne prends absolument aucun plaisir à courir ce type de course. J'aime aller vite sans subir. Le souci c'est que dans ce genre d'épreuve si on se sort pas les doigts et bien on aura simplement mis un dossard pour ''visiter'' la ville en question.
Si je cours c'est avant tout pour le plaisir, car ça me défoule, mais aussi pour la beauté et la technicité des parcours d’où mon très gros penchant pour le trail. C'est dans ce genre d'épreuve où je remarque aussi que c'est beaucoup trop court, j'aime le côté ''gestion de course'' en garder sous le pied, gestion nutrition, boisson, mental, et c'est à partir de 2h d’effort que je commence à aimer !
Avant de rechausser les baskets, je décide de régler mon souci de jambe en allant directement voir un podologue du sport à Lyon qui s'y connait beaucoup en course à pied, selon lui mon corps n'est pas fait pour supporter les chaussures avec très peu d'amortis (je suis trop fragile) comme les Slab de Salomon, ou bien mon ancien modèle Inov8. Mon corps refuse également les chaussures trop rigides du type LaSportiva que j'utilisais avant mon syndrome rotulien... Je décide de changer complètement et de repartir sur Hoka, après tout j'avais gardé un très bon souvenir de mes anciennes RappaNui (avec lesquelles en y pensant je ne m'étais pas blessé pendant une très longue période - Intégrale des Causses sans bobo).
Le bilan est fait, je repars à zéro, direction les 10km de bon fonctionnement (comme je les appelle) de Bourg en Bresse. Réveil à 7h, j'ai les jambes bien lourdes de la veille (18.5km et 985+ dans les Monts d'or) ça va, une fois que je serai chaud j'y penserai même plus ! Je prends la route accompagné de mon père, on arrive sur place à 8h30 il y a un monde pas possible (2000 coureurs annoncés). Je pars retirer mon dossard, une bonne demi-heure de file d'attente Une fois le dossard en main je vais me changer et je pars m'échauffer, échauffement court mais efficace. J'arrive pour me placer sur la ligne bien chaud limite en sueur.
Arrivant devant l'arche je remarque qu'il y a des SAS, j'étais pas au courant du tout... Il y a des dossards avec des couleurs différentes ainsi que des pastilles, bref je suis perdu je chope un gars de l'orga qui me dit ''vous c'est au fond''... Autant dire que de là où j'étais je ne voyais même pas le fond tellement c'était surpeuplé ! Je marche un peu, roooh puis tant pis je saute la barrière (pas bien !) les gens me regardent avec mépris mais tant pis je suis déjà dans les 1000 je me dis que le départ va être tendu.
C'est le top départ, au loin je vois partir les fusées, je mets presque 2 minutes à arriver vers l'arche, j'enclenche le chrono et C'EST PARTI !!! Ah non, je suis freiné dans la seconde, j'avais oublié que là où je suis ça ne dépasse pas 12km/h, ah je suis bloqué dans tous les sens, je vais mettre presque 2km avant d'avoir mon rythme de croisière sans être gêné.
Bon je vais vous épargner le récit km par km vous vous en doutez bien que j'ai ramassé mentalement, les kms sont longs. J'ai regardé ma montre seulement à la vue du panneau KM9 je suis en 35 minutes au compteur, je me dis que le moins de 40 est dans la poche, un sprint très laborieux sur les 200 derniers mètres et je franchis l'arrivée en 39'10'' (39'43'' chrono officiel). Bien content de moi j'ai réussi mon défi du weekend, la vitesse est toujours là (15.5 de moyenne) et 98ème sur 1010 coureurs. Maintenant place à la prépa Lyon Urban Trail, avec entre autre la 2ème manche du Challenge des Monts du Lyonnais où je serai présent le weekend prochain : Milo Trail 21km 750+.
Merci au padré pour son soutien et les photos !
