dimanche 22 janvier 2017

La Prom' Classic : les 10km de Nice

Début Janvier, je me retrouve en vacance dans le sud à Nice, avec ma chérie pour quelques jours. Cela fait un mois que je me tue sur la piste d’athlétisme à Grenoble à enchaîner les séances de fractionnés et les seuils longs. J'ai donc les crocs, et comme par hasard, le dimanche juste avant de rentrer il y a les fameux 10km de Nice très populaire. Il fait beau, il fait chaud (10 degrés), nous partons dimanche après midi, je me dis qu'un petit 10km rapide pour voir ou j'en suis en début de saison ça peut être pas trop mal !

Mon précédent record s'est fait sur la Corrida de Sassenage en Novembre 2015, j'avais sortie un 10km en 36min54 contre toute attente. J'étais passé de 39min10 à ça, en un rien de temps et sans spécialement travailler la vitesse a l'entrainement. Bref je n'ai pas compris ce jour là. Du coup je me dis, record a battre, j'en ai les capacités, j'ai d’excellentes sensations à l'entrainement, ça va vite, je peux le faire.


Le jour J

Le réveil sonne à 7h, je me prépare tranquillement dans le salon le temps que ma chérie se réveille doucement. Nous prenons ensuite la voiture pour nous garer en parking sous terrain dans le centre ville et ainsi nous rapprocher du tramway. On arrive sur place avec seulement 15 minutes d'avance avant le départ. Le temps de passer au contrôle des sacs et fouille des personnes il me reste moins de 10 minutes pour ''m'échauffer'' un minimum et sauter la barrière pour rejoindre mon SAS blindé de monde...

Je fais 2 ou 3 accélérations histoire de, puis je me faufile dans les premières lignes du départ. Je suis en débardeur il fait frais mais c'est supportable. Je pensais que le coup de sifflet allait se faire là ou nous étions mais au final nous avons un départ fictif de 1km a faire en trottinant à 6' au kilo pour rejoindre un autre départ. C'est pas plus mal ça me permet de chauffer les jambes. La pression monte petit à petit, je n'aime pas ce genre d’effort, court, violent et intense, pas le temps de réfléchir il faut juste courir le plus vite possible en se gérant un minimum, tout est dans la tête.


Le speaker annonce le départ puis c'est partie !!! Il y a des personnes autour de moi qui n'ont absolument rien a faire dans ce SAS (35'-38') car il partent en trottinant tranquille et du coup il créent des petits bouchons, nous sommes obligé de slalomer entre les coureurs, et du coup j'ai l'impression d'avoir raté mon départ. Au bout de 1km je trouve une bonne foulée ainsi qu'un bon groupe à suivre. Nous sommes a 3'30 au kilo, les jambes sont bonnes, le souffle est court, tout est dans le vert pour le moment.

Tout roule bien jusqu’à la bifurcation au KM5 ou la je commence a prendre un petit coup de moue. je descends à une moyenne de 3'45/3'50. Puis arrive le KM7 et là je ne comprend plus rien a ce qu'il m'arrive. Une grosse pointe dans le mollet survient d'un seul coup, je boite comme pas possible, je pense tout de suite a une crampe mais non, ça me fais beaucoup plus mal qu'une crampe. Je fais avec, il est hors de question d'abandonner sur un 10km ou de marcher, j'avais une bonne allure jusqu’à maintenant ce n'est pas pour tout gâcher. Puis comme si la douleur au mollet ne suffisait pas, je chope un éééénorme mal de ventre a m'en faire dessus. Littéralement une descente d'organe...

Je serre les dents (et les fesses lol) pour garder une foulée correct et surtout une allure correct, mais rien n'y fait, je passe le KM8 en 4'05 au kilo, je prends un coup au moral et rien ne s'arrange niveau gastrique, même ça empire. KM9 nous passons sous le long tunnel ou nous avons fait le kilomètre d'échauffement, je sais que c'est bientôt la fin, la foulée devient plus ample naturellement, je retrouve une allure de 3'45 puis je franchis cette ligne d'arrivée blindé de monde en 37'03''. Sur le moment je suis très déçu, car je sais que j'aurais pu exploser mon record d'au moins 30 secondes si je n'avais pas eu tous ces soucis...


Le pire c'est d'arriver à un 10km avec les jambes complètement mortes, mais le cardio complètement frais. Normalement, tu dois finir un 10km avec le gout du sang dans la bouche, au bords de tomber dans les pommes, mais là c'est tout l'inverse, j'ai arrêté mon chrono et j'ai marché et respiré comme si je venais de faire mon petit footing en endurance fondamentale... Bref je sais que je peux mieux faire, il faut voir le bon coter des choses, ça m'encourage à me dire que je suis en forme et que le travail sur piste paie !

Dernièrement j'ai complètement remodelé ma saison, à la base je devais faire une saison complète sur triathlon et garder quelques trail court pour le plaisir, mais je me suis rendu compte que je n'aime pas tellement la vitesse, enfin disons que je ne prends aucun plaisir. Du coup pour cette saison j'ai décidé de revenir ''à la source'' et de me relancer sur du trail longue distance (pas plus de 75km). Je sais bien que ce n'est pas mon fort, que je me ferais pas de ''performance'' mais au moins j'aurais le plaisir de courir de longues heures dans de superbes paysages, et au final c'est ça qui compte !

Merci à ma chérie qui a supporté le froid en m'attendant avec mes affaires durant toute la course !!! :)  

vendredi 20 janvier 2017

SaintéSprint 2016, rapide et efficace !

Après avoir couru le 75km en 2013 et 2015, je n'avais plus du tout envie de faire du long, préférant me concentrer sur de la courte distance où je suis bien plus ''performant''. Puis la SaintéLyon, on ne va pas se mentir, c'est dégueulasse. Il n'y a rien à voir, le parcours est pourri, il y a trop de monde, les ravito on a connu mieux... Bref. En revanche c'est un rendez vous incontournable de fin d'année pour les habitants de la région Rhône-Alpes. Moi le premier, le jour de la STL si je suis chez moi à rien faire je ne vais pas me sentir bien. C'est pour ça que cette année j'ai voulu m'aligner sur ce 22km et 400d+ au départ de Soucieu en Jarrest pour arriver à Lyon Hall Tony Garnier.

Pour vous re situer un peu ma préparation des ces derniers temps, j’avais coupé tout le mois d'octobre pour régénérer un peu mon corps avant l'hiver difficile qui arrive. J'ai demandé les services de coaching d'Adrien Perret. L'objectif était de me remettre en forme pour performer (à mon niveau) sur cette SaintéSprint en seulement 5 semaines. SaintéSprint qui n'était pas un objectif, mais j'avais à cœur de bien finir quand même. Au final 3 semaines de travail sérieux, 1 semaine de blessure au genoux à cause d'un concert, puis la dernière semaine malade comme un chien. Après je me dis que ce n’est pas plus mal j'ai pu faire du jus.

Le jour J

Comme chaque année le jour de la STL est particulier, le fait de courir de nuit, le soir après une journée, je n'aime pas, je m’entraîne le matin tôt, du coup ça me dérègle. Une petite journée de boulot bien active quand même, 10h/19h debout à faire des aller retour dans le magasin. Fermeture, puis 1h30 de voiture pour revenir sur Lyon et rejoindre mon père (qui me fera l'assistance durant la course). Je mange un peu de pâte puis à 22h on part direction Soucieu. On arrive sur place rapidement et on va se mettre au chaud dans le gymnase pour retrouver Nolwenn et Jordan.

22h45, il fait très froid, on trottine vers la ligne de départ, il y a un monde fou, nous sommes plus de 2000 aujourd'hui. Je m'échauffe comme je peux, des lignes droites rapides, un peu de gammes, bref un échauffement bâclé en 5 minutes. Je me place en première ligne, je vois que tout le monde porte des chaussures de route hyper légères et du coup je me dis que ça va envoyer sec. J'ai fait le choix de porter des Adidas Tempo ce soir, pour avoir le plus de dynamisme possible sur ces longues portions de route.

Le départ est lancé, on y va à 3:10 au kilo normal puis je prends la tête, à ce moment là je sais très bien que je fais de la merde et que je ne vais jamais tenir, du coup je reste dans le paquet mais à l'arrière. Un trou est rapidement fait avec le reste du peloton. Puis le groupe commence à s'étirer petit à petit, les gens craquent un par un et moi y compris. A la sortie du village Romain et Gaëlle sont là avec un fumigène pour m'encourager, c'est top ça me boost grave. Jusqu’à Chaponost c'est très roulant, quelques légères montées mais rien de fou, beaucoup de descentes et de plat. J'arrive au ravito des 10km en 39 minutes et à la 20ème place, à ce moment là je ne connais pas mon classement mais en revanche je vois que je passe sous le 40 minutes aux 10km et là je me dis : ''bordel on a pas traîné''.

La première féminine me double avec 3 gars, je décide de les coller et de ne rien lâcher. Puis arrive le moment où nous rattrapons les derniers du 12km. Nous perdons beaucoup d'énergie et crier ''à gauche à gauche, attention on passe, attention 1ère fille", on met des coups d'épaule, les gens nous insultent, je n’aime pas faire ça mais bon tant pis y'a pas le temps de réfléchir là. A des moments je me rappel certaines portions du parcours où en 2015 je marchais et où j'étais sur le point de m’asseoir littéralement par terre, et là je cours à 3:50 tranquille, ça fait bien plaisir.

On arrive au passage le plus difficile, la côte de Beaunnant, une côte avec un pourcentage assez élevé, longue de 1km, bref interminable quand tu es sec. La première féminine mène le rythme, petite foulée elle court tout le long, je peine à la coller, un coup je marche un coup je cours je suis sec complet. On arrive à la Mulatière, puis je vois JB et Pauline qui m'attendent dans le froid sur un muret. Je leur saute dessus, Pauline m'encourage comme une folle et JB court un peu avec moi et me boost à mort. Je pars pour la dernière descente avec un surplus d'énergie !

Les derniers escaliers du parcours ? 3 par 3 sans réfléchir, les gens du 12km sont choqués, et je retrouve la première féminine qui se casse la gueule devant moi, je la relève, puis elle me dit ''ok on fini ensemble''. D'accord, sauf que je n’ai pas réussi à la suivre sur le pont Raymond Barre, elle m'a déposé comme un zizi, une vraie machine. Je passe l'arche d'arrivée, petite DAB des familles. 1h26, 18ème sur 2173 partants. Très content de moi je ne pensais pas faire un temps pareil et tout simplement tenir cette allure là sur 20km. Les séances sur piste ça paye cash !

Je retrouve mon père, puis je rentre direction chez la copine pour passer une bonne nuit au chaud en pensant bien fort à tous ceux qui vont se les geler toute la nuit pour arriver au petit matin. Merci à mon père qui me suit toujours sur toutes mes courses, merci à Gaëlle et Romain qui ont fait le déplacement dans le froid pour me voir passer 5 secondes, et merci à JB et Pauline pour m'avoir hurlé dessus à la mul' !!! Merci également à tous ceux qui m'ont encouragé via internet et sms vous êtes top. Maintenant direction le prochain objectif, l'Half Ironman d'Aix en Provence le 14 Mai 2017. D'ici là il y aura probablement d'autres courses type 10km et semi marathon et pourquoi pas d'autres trails courts. A bientôt en 2017 !