lundi 22 août 2016

Half Iron Mont Blanc, mon premier triathlon !


Moi qui suis officiellement ''triathlète'' depuis Octobre 2015, il était temps que je montre un peu le maillot de club sur un triathlon. Cette saison j'avais prévu deux courses sur le calendrier, le VentouxMan (malheureusement annulé à cause de la météo) puis le Half Iron Mont Blanc. Certains me prennent pour un fou de commencer par une distance Half, mais humblement sur le papier les distances ne me font pas du tout peur. Pour le coup c'est plutôt la natation qui me donne des sueurs froides. Forcement j'ai nagé 3 fois depuis Janvier alors bon, j'ai surtout peur de paniquer dans l'eau avec tout le monde autour... 

La veille du départ, préparation du sac minutieuse, j'espère ne rien avoir oublié. Je regarde les résultats de l'année dernière et j'essaie de me projeter dans la course et d'estimer mes temps, à l'entrainement je nage le 2000m en 43 minutes, je me dis qu'avec l’engouement de la course je devrais sortir en 40 minutes, le vélo je compare mes résultats en cyclisme avec le profil du tri et je me donne 3h30 et la course à pied c'est sensé être mon point fort mais avec la fatigue je me donne 1h40.


Jour J, reveil à 4h dans le mal complet, petit déjeuner puis départ pour Comboire où je rejoins Maïté qui fera la course aussi. La voiture est remplie, 5h, c'est parti pour 2h de route direction Passy Mont Blanc. Sur la route il fait froid et le temps est un peu dégueulasse, on commence à prendre un peu peur, car nous n'avons pas de coupe vent ou de manchette étant donné que l'organisation prévoyait un temps magnifique avec 25 degrés. On arrive sur place à 7h dans les premiers. On retire notre dossard tranquillement sans pression, puis on commence tranquillement à se préparer. 

Direction le parc à vélo pour bien préparer les transitions. Je n'y connais rien du coup j'observe un peu autour de moi pour voir comment les autres font, puis je mets en place mon petit bazar. On retourne à la voiture, mon père se joint à nous, il est présent pour nous encourager et prendre quelques photos. On enfile la combi puis on se rend au breifing. Le soleil commence à ce lever, ça va finalement être un bon jour. A 10 minutes du départ on va prendre la température de l'eau, elle est super bonne, quelque chose comme 21 degrés donc niquel. C'est l'heure de se mettre dans le SAS. J'ai une pression énorme à ce moment là, je ne sais pas dans quelle galère je vais me rendre...

Natation

Le top a retenti, on cours comme des malades dans l'eau, je me dis allez j'y vais comme un barbare aussi, de toute façon on est tous pareils. Première sensation je suis bluffé par la combinaison, on flotte littéralement sur l'eau j'adore. Dans l'eau c'est une carnage, des pieds et des bras qui volent de partout, tout le monde se touche c'est chaud. Et ce qui devait arriver arriva, après même pas 200m de nage je me prends un coup de main dans la tête ce qui me fait perdre mes lunettes, du coup je me stoppe net, je me mets à la verticale dans l'eau et tout le monde me nage dessus, je bois la tasse et la panique s'installe, du coup sans pitié, je mets ma main sur un gars que je noie pendant 5 secondes pour pouvoir remettre mes lunettes en place (désolé pour lui) puis je peux enfin repartir. 

Je mets quelques minutes pour retrouver mon souffle et mes sensations, mais dans l'ensemble ça se passe bien. Les trous sont faits je peux nager tranquillement. J'ai ''l'impression'' d'être un fusée dans l'eau avec cette combi. Le parcours n'est pas compliqué c'est vraiment un aller retour sur 2 lignes droites en traversant le lac. Je vois la plage qui s'approche de plus en plus, je ne suis pas fatigué, le souffle est top. La plage est là je peux enfin poser pied à terre. Je regarde de suite ma montre et je vois 36 minutes, sur le coup je suis super content, même si je sors de l'eau dans les 180 je suis tout simplement refait de mon temps. 


Cette sensation bizarre d'être bourré quand ton corps à passé 36 minutes à l'horizontal dans l'eau, le fait de revenir à la verticale et de courir tout de suite j'étais dans le mal, j'ai cru que j'allais tomber plusieurs fois. J'arrive devant mon vélo, j'enlève la combi facilement, puis j'arrive à tout mettre rapidement, direction le vélo.

Vélo

C'est parti pour 80km et 2000+ sur un parcours très casse patte. Les sensations sont tout de suite bonnes, autant sur le plat qu'en côte. Je double je double et je double pour pointer dans les 70 à mi parcours. Pas vraiment de repos sur ce tracé, toujours une petite montée qui te rappelle qu'il faut en garder sous la pédale surtout avec du pourcentage à plus de 10%. Gros point positif nous avons toujours une vue sur ce magique massif du Mont Blanc, c'est le top. 


Pas mal d'encouragements tout au long du parcours, les bénévoles sont au top. Dans la dernière ascension je commence à serrer un peu les dents, les cuisses commencent à bien chauffer, les mollets aussi à force d’être tout le temps en danseuse, je me demande si je ne vais pas être carbo complet pour la course à pied... Sur les 10 derniers kilomètres on retrouve un peu de plat mais malheureusement le vent est bien présent, et de face en plus. Moi qui suis sans prolongateur je galère grave à 35kmh, je perds quelque place mais je dois quand même poser le vélo au parc dans les 60 premiers et en 3h18.


Course à pied

La transition s'est bien passée, j'ai encore un peu d’énergie, là je me dis ok c'est mon point fort c'est là que je dois tout donner. Je pars de suite sur une moyenne de 4,00 au km, je sais très bien que c'est trop vite et que je ne vais pas durer longtemps mais sur un malentendu... Le parcours à pas mal du tout, c'est limite un petit trail, du sous bois vallonné, sur des singles, très sympa. Je ferai 3 kilomètres à cette allure, puis ensuite c'est la descente aux au enfer, 4.20, 4.30, 4.50...


Je reste plus ou moins à 4.45 au kilomètre jusqu’à la fin du parcours. Il ne fait pas trop chaud c'est largement supportable, j'ai une bonne foulée sur l'avant pied, et je double pas mal de groupe, tout vas bien. Juste les ravitaillements qui à mon gout sont un peu trop espacés, pour boire c'était compliqué. Je compte les kilomètres en espérant en finir au plus vite, une fois la boucle terminée on repasse pour le même endroit qu'à l'aller et du coup on croise tous ceux qui commencent la course à pied, je me dis putain les pauvres tout ce qu'ils leur reste à faire...

A deux kilomètres de l'arrivée je remets une couche sur l'allure car on me talonne derrière. J'arrive à la limite du sprint sous l'arche en 5h32 dont 1h31 de course à pied. Tout de même bien entamé, je suis complètement sec. Et finalement à la 49ème place sur 265 finishers. Maîté termine à 1 minute devant moi, 4e femme à 30 secondes du podium dommage. Je profite bien du ravitaillement pour récupérer. Puis c'est l'heure de recharger la voiture avec les vélos et les sacs.


Superbe journée, j'ai vraiment kiffé le parcours, j'ai pris du plaisir dans l’effort, l'organisation est top. Tomberai-je amoureux du triathlon ? J'ai explosé toutes mes estimations de temps, et je claque un top50 alors qu'un top100 m'aurait amplement suffi. En tout cas c'est sur que j'en ferai un peu plus l'année prochaine. Merci à mon père pour les encouragements et photos, à vos messages, sms, facebook vous êtes au top. Maintenant c'est récupération et puis direction l'Ancilevienne le 11 Septembre à Annecy.

jeudi 18 août 2016

La Madeleine, 7ème cyclo la plus dure de France.

En ce moment je jongle un peu entre douleur au genou (tendinite rotulienne) et reprise du vélo qui échoue à chaque fois. Après une bonne semaine de repos sans rien faire le genou est complètement ok, plus aucune douleur, plus aucune gêne. Et forcement j'ai la Cyclo la Madeleine de prévue avec l'ami Romain. Sur le grand parcours de 127km pour 4000d+ sur le papier 3700d+ en réalité. 

Comme d'habitude, aucun objectif, simplement me faire plaisir et rouler vite, propre,sans bavure. Le tout en faisant attention au genou quand même. J'arrive sur place à Saint François Longchamps et je rejoins Romain. On part retirer notre dossard puis c'est l'heure de se préparer et de préparer la monture. Il fait frai on est quand même à 1650m d'altitude, les manchettes et un petit coupe vent sont de bonne augure. 

Nous sommes 450 au départ sur les 3 parcours différents. La première descente de 14km est neutralisée pour rejoindre le village départ de La Chambre. Et même dans cette descente neutralisée, il y a quand même des chutes, les gens prennent des risques pour se placer devant et c'est le drame... Une fois en bas, nous avons le droit à un long discours du maire, puis à un peu plus de 9h30 on nous donne enfin le top départ. Les manchettes et coupe vent ont été retirés rapidement.


Comme à chaque départ ça roule très fort, entre 40 et 50kmh de moyenne, jusqu’à que l'on se fasse bloquer par un troupeau de vache sur la route. J'en profite pour aller faire pipi, Romain m'attend et nous repartons à l'arrière du peloton. Après avoir une nouvelle fois rouler fort pour remonter sur l'avant, nous nous faisons une nouvelle fois bloquer par une barrière de train. Les efforts sont coupés violemment, c'est chiant. Sur les portions plates pour rejoindre le premier col j'arrive à choper une bonne roue puis je file pensant que Romain et derrière moi mais non il a dû se faire bloquer à l'arrière. 

 Dommage je comptais faire la course avec lui pour qu'on se motive. Tant pis je ferai ma course tout seul. Arrive la première grimpette de la journée le Col de Champlaurent, 10km avec un peu plus de 8% de moyenne, de quoi réveiller les jambes de suite. Comme sur chaque cyclo le premier col je passe tranquille en doublant tout le monde, re-descente puis une dernière montée de 4km au Col du Grand Cucheron qui passe toute seule elle aussi. Grosse descente puis c'est reparti pour quelques bornes de radada.


Je passe la bifurcation des parcours, bon je suis engagé sur le 127km là je peux plus reculer. Je suis seul sur de longues lignes droites, vivement que je puisse prendre une roue car ça devient long et usant. Je retrouve des roues peu avant les fameux lacets du Mont Vernier, mythique, je me dis que je vais enfin les grimper je suis content. C'est pas long, pas spécialement dur, mais putain le soleil est en train de me mettre une énorme claque, je suis sec comme pas possible, je bois mes bidons à une vitesse pas possible. Une fois le Mont Vernier gravis, pas récup on enchaîne de suite avec le Col du Chaussy, et là c'est le drame. 

 Je meurs littéralement, à chaque coin d'ombre je suis à la limite de m'arrêter pour respirer un peu mais je me dis non c'est mort sinon après je vais jamais repartir, je continue avec une moyenne de merde un truc genre 9kmh bref, j'arrive au sommet dépouillé. Je pose le vélo puis je mange tout ce que je peux au ravitaillement. Je suis déjà à 5h de course, et c'est loin d'être terminé. Je retrouve un peu de force, puis j'entame la descente technique pour rejoindre la montée du Col de la Madeleine. Je suis tellement sec que je manque de partir dans le décors lors de cette descente, ma roue arrière a chassé dans tous les sens pour m'arrêter au bord du ravin...


''Allez Cyril, reste concentré c'est pas le moment de faire de la merde'', cette phrase se répétait dans ma tête durant toute là descente. J'arrive enfin dans la pente de la Madeleine. Il me reste 14km de montée puis c'est terminé. Au moment d'arriver à Saint François Longchamp là où la voiture est garée, je passe devant et je me dis que je pourrais m'arrêter là maintenant et mettre fin au supplice de la chaleur et des cuisses qui brûlent. Mais non je continue il me reste 5km, c'est dans la tête. J'arrive finalement au sommet en 6h41 et dans le dernier quart du classement... Très content d'avoir fini mais très déçu du chrono et de la place car j'aurais plutôt dû avoisiner les 6h de course. Bref tant pis ce fut une bonne expérience et une belle découverte du coin. 

Malheureusement Romain abandonne au passage des voitures, il avait le dos complètement bloqué, c'est déjà fort de ne pas avoir abandonné plus tôt, chapeau. On mange notre plateau repas, c'est quand même 17h à ce moment là. Et on assiste aux tirages au sort, mais nous n'avons pas eu la chance d'être sélectionnés. Pour ma part le genou me fait encore horriblement mal, bon après j'avoue avoir forcé donc je peux m'en prendre qu'à moi. Dernière préparation pour le Triathlon du Mont Blanc dimanche prochain, le vélo et la course à pied ça devrait bien tourner, manque juste quelques séances de natation cette semaine pour confirmer tout ça puis ça sera bon !

mardi 9 août 2016

Trail la Christolaise, petit format pour mes petites jambes !

Je devais être aligné sur le 45km du Cenis Tour, mais entre le manque d'entrainement à pied, puis les petits bobos ici et là, j'ai préféré me tourner sur la Christolaise. Course partenaire du magasin, qui se court en Oisans, le coin est magnifique. Il y en a pour tous les goûts, 40, 22 et 12km le tout avec un dénivelé plus que costaud sur chaque parcours. Je décide de partir sur le 12km pour 850+, une vraie course de montagne limite skyrunning aux vues de la technicité. Histoire de voir où j'en suis après plus d'un mois sans ''envie'' de courir.

Réveil à 6h, petit dej comme d'hab on ne change pas les habitudes. Préparation rapide, puis je prends la route direction Saint Christophe en Oisans. J'arrive sur place pile poile pour voir le départ du 22km. J'en profite pour souhaiter bon courage à Maxime, un coureur du team TDR (qui terminera 4ème ex æquo). Pour le coup l'organisation c'est à la bonne franquette, une grande tente posée sur le bord de la route juste à coté d'un petit chalet/resto. Je retire mon dossard puis je file à la voiture car il ne fait pas chaud du tout, quelque chose comme 10 degrés.



Je prends mon temps pour me préparer dans le voiture puis à 8h40 je pars pour l'échauffement. Pour une courte distance intense comme ça il y a fort intérêt à bien s'échauffer. Je trottine 15 minutes avec quelques accélérations, puis l'organisation comment à appeler les dossards un par un pour rentrer dans le SAS. Nous seront un peu plus de 80 à courir sur ce parcours. Sur la ligne je reperds les quelques gars affutés avec qui je vais jouer pendant plus de 1h, tout le monde se regarde. Puis c'est le top départ. Ca ne part pas trop vite, nous sommes d'entrée de jeu sur une piste très caillouteuse ou les chevilles se tordent dans tous les sens.

Un groupe de 4 se forme de suite et on commence à creuser avec les coureurs derrière. Première grimpette, je sais que le plus gros du dénivelé se fait sur 5km donc il ne faut rien lâcher. Je me force à courir pour rester au contact des deux premiers, nous formons un petit train bien sympa. Celui qui mène l'allure imprime un rythme fou, il ne s'arrête pas de courir malgré la pente qui augmente le second (vainqueur l'an passé) peine mais tient le coup. Et moi je commence à marcher, celui derrière moi également. Les deux premiers nous distancent, je ne les reverrai plus. Et je commence à discuter du paysage tranquillement avec le 4ème pendant cette première montée.

Le trou est largement fait avec l'arrière, il n'y à plus qu'à gérer à deux. Je commence à peiner de plus en plus dans les relances, le gars me double et me dit ''allez je te prends le relai''. Sauf qu'il relance tellement fort que son relai je l'ai jamais pris... Je vois alors le 3ème s'éloigner sans rien pouvoir faire, pourtant j'ai de bonne jambe, mais je n'arrive pas à relancer à bloc. Je le garde quand même à vue. la montée est terminée, c'est magnifique là haut je ne connais pas le coin et je manquerai pas d'y retourner. C'est parti pour la première descente de 2km, hyyyyyper technique, de la caillasse de partout, des épingles très serrées, bref faut rester concentré.



A ce moment là j'ai un mauvais maintient dans mes chaussures du coup mes pieds tapent à l’intérieur et je commence vraiment à souffrir. Je commence à rattraper le 3ème je me dis ''ah, il sait courir très vite, mais il ne sait pas descendre, j'ai peut être ma chance''. Je le dépose bien comme il faut puis je continue de relancer à bloc pour confirmer le trou, mais non ça ne suffit pas, il me rattrape à la moindre relance ou faux plat montant (le gars tourne en 33' au 10kil). Du coup la fin de parcours n'est pas compliqué, il reste encore une portion de montée puis ensuite c'est que de la descente et 1km de plat pour finir. Je me dis qu'il faut que je tienne le rythme comme je peux dans cette montée puis je le rattrape comme toute à l'heure en descente et je donne tout dans le finish pour monter sur la boite.

Sauf que je le perds de vue dans la dernière montée et je le vois trèèèès loin dans la descente, je pense qu'il a aussi compris qu'il fallait retirer le frein à main si il voulait garder sa 3ème place. Je termine du coup tranquillement, sans blessure à la 4ème place en 1h16 et 3ème catégorie Sénior. Je suis content de ma course, j'ai quand même bien tourné, ça me rassure. Maintenant on passe à la suite. Repos et on remet ça !