vendredi 29 juillet 2016

Marmotte Medio Fondo Sestrière, une petite journée en Italie !

Tout d'abords je tiens à remercier mon ami Romain pour le don de son dossard. Malheureusement il a été victime d'une chute lourde lors d'une sortie vélo. Il ne pouvait donc pas se rendre sur la course. Il y a deux parcours pour cet évènement, le petit de 91km pour 2300+ (parcours déjà réalisé à l'entrainement avec Romain l'année dernière, je le connais donc bien) et le grand parcours de 117km et 3200+ (ce qui rajoute simplement une petite boucle après l'arrivée à Sestrière).


En ce moment je prends vraiment gout au cyclisme, comme chaque année lorsque arrivent les beaux jours, j'ai bien plus envie de borner sur deux roues qu'avec les baskets. Peut être l'effet Tour de France me direz vous, mais je prends grave du plaisir c'est le principale. Ca fait quelques semaines que j'enchaine bien les sorties, je tourne entre 10 et 15h d'entrainement par semaine avec entre 300 et 400km de vélo pour 3000 à 4000+. Bref je sens que j'ai la forme à vélo, ça commence à bien tourner.


Le jour J, je me lève à 4h, j'ai 2h de route pour arriver en Italie par le tunnel de Fréjus, c'est chère mais au moins j'arrive bien plus vite. Je suis sur place à 7h30 soit 1h avant le départ. Je me gare facilement, il n'y a pas trop de monde pour le moment. Je pars retirer mon dossard, c'est compliqué même en Anglais les gens ne comprennent pas trop, bref j'arrive finalement à l'avoir. J'ai plus qu'à m'habiller tranquillement dans ma voiture et préparer mon vélo. Un autre Français se gare juste à côté de moi, c'est cool on discute un peu.


Une fois prêt je me dirige vers les SAS, et je me rends compte que j'ai un dossard ''élite'' je fais parti des 500 premiers à s'élancer parmi les 1100 au départ. Il fait frais dans cette station qui se situe à 2000m d'altitude, obligé de mettre le coupe vent. Il y a la musique à fond, les Italiens savent mettre l'ambiance, le speaker est en feu, il est déchainé. C'est l'heure du départ, on s'élance tranquillement dans le centre de la station, ça frotte un peu c'est tendu comme tous les départs. A peine 100m de fait qu'un gars se casse déjà la gueule, ça bouchonne un peu, puis c'est parti on peut tout doucement rouler à 50kmh derrière la voiture qui nous ouvre la première descente.


Une fois de retour sur le plat, la voiture ouvreuse nous laisse envoyer le pâté. Et ça attaque fort tout de suite, je peine à rester dans les groupes qui se forment. Je suis sur le gros plateau, plus petit pignon, et je mouline à 60kmh dans le roues, impossible d'aller plus vite et les gars sont vraiment en train de tirer les groupes. Je bataille comme pas possible pour ne pas me faire larguer dans ces longues lignes droites. On arrive au pied du Colle Delle Finestre en 1h soit 47kmh de moyenne. J'ai jamais tenu une vitesse pareille j'hallucine. 


Mais à force d'avoir voulu rester dans le groupe j'ai ai laissé de l’énergie, et j'avoue être déjà bien entamé. Ce col je le connais, il est long, il est dur, et la partie chemin il faut faire très attention à ses roues de ne pas crever bêtement. Je ne fais que doubler dans le col, je grimpe très bien, ça tourne tout seul. J'arrive au somment en 1h42 de montée (soit 5 minutes d'avance sur mon temps à l'entrainement, où j'avais déjà bien carburé). Ravitaillement au sommet rapide, je ne prends même pas le temps de mettre mon coupe vent, je descends de suite.


Comme d'habitude je n'aime pas trop les descentes et je mords un peu (beaucoup) les freins, je perds pas mal de place mais qu'importe, je ne veux pas me vautrer. De retour sur le plat (faux plat) je me retrouve un petit groupe sympa, on roule bien mais ça ne dépassera pas les 35kmh, les jambes commencent à ramasser les efforts du col. Arrive la montée pour retourner à Sestrière, c'est pas long et ça ne monte pas plus de 7% mais pourtant que je suis scotché à 12/13kmh, impossible d'envoyer, je lutte au moindre coup de pédale.


Normalement j'avais prévu d'aller sur le 117km mais là honnêtement je n'ai plus rien dans les jambes et du coup je choisis la ''facilité'', dernier sprint avec le groupe pour rallier l'arrivée du 91km pour finir à la 103ème place en 3h53 (24kmh de moyenne). Niveau temps j'aurais espéré mieux surtout aux vues de la moyenne de la première heure, mais bon je suis tout de même très content, ce fut une bonne séance dans le rouge. Yapluka continuer la préparation pour la Cyclo la Madeleine le 14 Aout et là ça sera le grand parcours de 145km et surtout les 4000+ à grimper.

jeudi 14 juillet 2016

Megève / Morzine, retour sur l'Etape du Tour

L'inscription à l'évènement s'est faite l'année dernière, lorsque j'ai eu de très bons retours de la part d'amis y aillant participé. Moi fan de vélo depuis 2013 lors de ma première grosse blessure de coureur à pied, je ne pouvais pas manquer un évènement pareil. Organisé par ASO, c'est chère malheureusement mais au final l’organisation est là ! 
 
 
 Pas énormément de kilomètres dans les jambes depuis Janvier mais malgré tout les sensations sont là. Retrait des dossards un peu compliqué, étant donné que je travaille le samedi je suis obligé de prendre ma matinée de repos du vendredi pour faire Grenoble --> Megève aller-retour avant 13h et ensuite enchainer le boulot, bref c'est fatiguant cette nouvelle mode des retraits de dossard les veilles de course mais pas le jour même, conscient que l'organisation aura déjà beaucoup de boulot le matin même, mais il faut prendre en compte les personnes qui bossent les samedis... 
 
 
Dossard retiré, petit tour dans le beau village exposant, ça donne envie de dépenser, mais il faut se contrôler. Je me retrouve dans le SAS de départ numéro 13 sur 15, je ne sais pas le pourquoi du comment je me retrouve vers la fin alors que je me suis inscrit dans les premiers bref, ce n'est pas grave. Jour J, levé à 5h30 chez ma copine à Chambéry, je me prépare tranquillement puis je prends la route direction Megève en passant par Sallanche déviation oblige. J'arrive sur place avec un monde pas possible vers 7h30, je trouve une place pour me garer à l'arrache, puis je me tape deux petits kilomètres de montée en tournant les jambes avant d'arriver dans mon SAS. 
 
 
Nous sommes 15000 sur les routes aujourd'hui c'est hallucinant. Beaucoup d'étrangers également. Après avoir attendu presque 45 minutes debout à coté du vélo, nous nous approchons vers l'arche de départ. Pour nous ce sera 8h37 tout pile. Bonne ambiance le speaker est dynamique. L'heure du départ a sonné, qu'est ce que c'est plaisant de rouler sur des routes entièrement fermées. Je n'ai pas d'objectif, je veux juste finir en ayant tout donné comme si c'était une course courte distance en trail. Du coup je me dis que je vais y aller à 200% jusqu'au Col de Joux Plane au KM 100 puis ensuite je gère jusqu’à l'arrivée. 
 
 
Et mon plan de course à parfaitement fonctionné, Megève jusqu'au pied du Col des Aravis se fait d'une traite, la première ascension à 17kmh de moyenne sans difficulté, j'ai mes jambes des grands jours. Les descentes sont un peu dangereuses je trouve car nous sommes tellement nombreux que ça double par la droite et la gauche, nous n'avons pas le droit au moindre écart. J'arrive au Grand Bornant et au Col de la Colombière, également à 16/17kmh de moyenne,court et rapide, tant mieux, mes jambes sont toujours là, ça fait plaisir. Je ne m'arrête à aucun ravitaillement, je ne perds pas de temps, j'ai de quoi manger sur moi et il me reste un bidon entier. 
 
 
On arrive sur les parties plates du parcours, je me trouve avec un groupe bien sympa qui avance assez vite, entre 35 et 40kmh, un joli petit train, et certain moment je force sévère pour rester accroché à eux car certains relais avancent plus vite que d'autres. Une partie de faux plat ou c'est moi qui mène l'allure (je ne sais comment) entre 25 et 33kmh, j'ai 30 mecs derrière moi ça fait bizarre. Nouvelle partie plate, c'est un peu spécial ça ne roule pas en train mais en peloton, pourquoi pas mais du coup on est sur des allures de 32/33kmh. J'arrive au pieds de Joux Plane, en ayant tout donné, 100km 1800+ en 3h26 il me semble (à cette heure la le premier est pas loin de l'arrivé). 
 
 
Mes jambes commencent à ramasser, et je sais que ce col va piquer correctement. La pente est assez sévère, il fait très chaud et j'avance plus. Enormement de monde sur le bord de la route couché par terre, ou arrêté sur le peu d'ombre qu'il y a dans certains virages. A la moitié du col j'ai mon pied droit qui commence à bruler dans ma chaussure, obligé de m'arrêter pour aérer tout ça, sur le coup en descendant du vélo j'ai la tête qui tourne et je me prends un bon coup de zouzou. je m'assoie 2 minutes et mange du sucre. Je reprends le vélo tranquillement et je termine le col comme je peux et sans eau. J'arrive là haut en 1h08 à 10kmh de moyenne, et bien entamé. Je m'arrête au ravito cette fois çi et je bois 1 litre d'eau d'un coup. Puis je repars pour les 15 derniers kilomètres. 
 
 
Concrètement c'est que de la descente, plus qu'à faire attention à ne pas chuter bêtement. L'arrivée est dantesque, du monde de partout, j'adore. Je termine à bloc en 5h03 avec une moyenne de 24.5kmh. Dommage je baisse un peu ma moyenne dans le dernier col, mais je suis content d'avoir tout donné. Les entrainements à vélo paient et c'est le principale. Mon père est présent à l'arrivée pour assurer mon rapatriement à Megève pour récupérer ma voiture. Merci à lui ! De retour sur Chambéry pour le match, un petit mcdo dans le ventre puis je vais encourager les bleus avec ma copine. Une journée bien remplie !

lundi 4 juillet 2016

Moyen Duc de Chartreuse, un parcours à couper le souffle !

Le Grand Duc de Chartreuse, je me suis tâté plusieurs mois pour savoir quel parcours j'allais faire. D'abords partant pour le 80km, mais j'avais peur de me blesser et de ruiner ma saison, ensuite j'étais parti pour le faire relai 2 avec Paul mon Responsable, puis au final ça sera chacun de notre côté sur la moitié du 80km. Un 47km et 3000+ qui au final s'avère être un 42km.

L'entrainement se passe très bien depuis que je travaille avec le coach Spheler, je vois que les progrès sont là. Pendant ma semaine de vacance dans le sud, j'ai eu une petite douleur au niveau du tendon d'achille, du coup je reste plus ou moins calme niveau entrainement durant les 2 semaines avant la course. Ce qui me permet de bien me reposer et de faire du jus. Néanmoins je remets une petite couche sur la vélo de route.

Le jour J, le reveil sonne à 4h, ça fait très mal, je me lève tranquillement, je déjeune un Gatosport, puis Paul m'attends en bas de chez moi à 4h30. On prend la route direction St Hillaire du Touvet, lieu de départ de la course. La  80km est partie a 5h, les Relai 2 partent à 5h30, et nous partirons avec les Relai 5 à 6h.


Pas d'échauffement, l'objectif aujourd'hui est de se faire plaisir en mode sortie longue, car ce n'est pas mon type de distance à la base, du coup j'opte pour un départ très prudent, même si je reste aux avants postes sans le vouloir. Lors de la première montée de 4km pour plus de 800+ je suis le rythme imposé par un gars avec des bâtons, ça me va, on avance vite et mon cardio est très bas, donc j'ai la forme. On s'approche de la partie sommitale, je lève les yeux plus haut et je vois que la tête de course est seulement à 2 lacets plus haut. Je me dis que je suis dans ''le game'' alors autant essayer du jouer le jeu. Du coup j’accélère un peu la cadence pour rester au contact.

Je descends rapide, marche dans les montées raides, trottine sur les faux plats montants, et cours à un bon rythme sur single. Tout ça me fait arriver au 1er point de contrôle à la 6ème place. Je rattrape du monde petit a petit. Gros coup de mou au KM28, ou musculairement je commence a payer mes efforts. Mais je pointe quand même au PC2 à la 5ème place, à ce moment la je double un autre coureur ce qui me met 4ème. Et je tiendrai cette place coute que coute jusqu'au dernier ravitaillement à 12km de l'arrivée.


Ca commence à être très dur je serre les dents, il reste quasiment que de la descente et un peu de radada. J'y vais à bloc dans les premières descentes puis d'un coup je sens que l'essuie glace au genou droit me rappelle a l'ordre, je freine un peu de le rythme. mais même en réduisent la cadence c'est un enfer, ça devient de plus en plus fort, la moindre descente est un calvaire et sur le plat je cours en boitant. Obligation de m'arrêter toutes les deux minutes pour étirer la fascia latta. Je ne veux pas forcer de peur que la blessure s'installe vraiment et me mette 6 mois d'arrêt, et je ne veux pas non plus abandonner si proche de l'arrivée et si bien classé. 

C'est alors que je perds de nombreuses places, sans rien pouvoir faire. Malgré les encouragements de ceux qui me doublent, je peine de plus en plus. Il reste 5km à la montre, je suis dépité, jusqu’à

qu'un spectateur sur le bord d'une route m'annonce ''allez dernière descente de 1km puis c'est l'arrivée'', je retrouve tout de suite le sourire et le soulagement d'en avoir bientôt fini. Mais le mal est fait, ce qui me fait finalement arriver 9ème en 6h19. Le premier est en 5h03, un monstre !

Très content de cette journée, les séances du coach portent leurs fruits, j'ai de très bonnes sensations, il manque peut-être un peu de volume pour tenir sur la distance jusqu'au bout. A travailler ! Y'a plus qu'à se remettre des petits bobos puis je serai de retour sur les sentiers pour e 37km des Passerelles du Monteynard le 17 Juillet prochain.