Ayant mon samedi de repos pour mon déménagement sur Grenoble, je décide de m'offrir à la dernière minute une petite dose sur le format 10km nocturne de la Chambérienne. La journée a été mouvementé, entre les courses, Ikéa, monter les meubles LOL... Bref j'arrive sur le lieu du départ complètement à l'arrache à 18h20, alors que mon départ est prévu pour 18h50. Le temps de trouver une place et de courir jusqu'au retrait des dossards, il est déjà 18h30. Dossard en poche, je rejoins mon pote Martin qui sera là pour m'encourager sur le parcours. Malheureusement, il n'a pas eu le temps de s'inscrire sur internet.
Mon échauffement est quasi inexistant, je trottine 2 minutes puis je fais 3 accélérations. Je sens tout de suite que je n'ai pas de bonnes sensations. La moindre accélération est pénible. Il faut dire qu'avec la préparation SaintéLyon, je me mets un peu la dose toute la semaine. A 5 minutes du départ je me place sur la ligne. Le speaker met l'ambiance avec un groupe de percussionniste. La nuit tombe, les frontales s'allument, et c'est le top départ donné par monsieur le Maire. J'ai un pic à 24kmh, devant ça part très fort, impossible de suivre. Je me place dans le petit train en 4ème position et j'essaie de tenir bon.
Les 2 premiers kilomètres à tourner dans les rues du centre passent à une vitesse hallucinante. J'arrive au bord de la première difficulté, un long escalier bien pentu dans lequel je retrouve Martin qui m'encourage. Je me force à courir quelques mètres puis je m'oblige à marcher car je suis complètement sec. Les jambes vont super bien, mais le cardio n'a pas envie aujourd'hui. Je suis beaucoup trop haut, trop rapidement et je n'arrive pas à le faire redescendre. En revanche ma relance est plutôt top.
Au 5ème kilomètre un groupe se forme, nous somme 6, dont la première féminine qui me colle aux fesses depuis quelque temps. Je prends les commandes du groupe, nous avons un bon rythme mais personne ne prend de relais. Je ne sais pas si je fais le boulot pour les autres ou si ils sont trop secs pour me doubler, car derrière ça souffle comme des buffles. Je passe le ravitaillement sans m'arrêter, et tout de suite tout devient plus calme, je suis seulement avec la première féminine qui ne s'est pas arrêtée non plus.
Elle à un rythme de fou, elle me force à accélérer, je reste en aisance sans me mettre dans le rouge tandis qu'elle est complètement morte derrière moi, mais elle tient le coup. Dans une descente je grappille quelques mètres puis je l'entends me dire ''aide moi''. Je ralentis légèrement puis je lui demande de me coller pour prendre l'aspiration. Chose qu'elle fera jusqu’à l'arrivée. Elle doit bien connaitre le parcours, nous nous complétons, elle me dit ou sont les pièges, les virages, les dernières difficultés.
Nous avons même le luxe de déposer un gars sur le dernière kilomètre. Nous somme à 500 mètres de l'arrivée. Martin est là et court à mes côtés. Je voulais finir avec la fille mais au final je lâche toute l'énergie qu'il me restait, pour finir vidé à l'arrivée. 20ème sur plus de 800 partants en 47 minutes et 05 secondes pour 10km et 300+ de nuit. Je suis content je voulais faire moins de 50 minutes. Belle accolade avec la première fille qui finit quelques secondes après moi.