mardi 27 octobre 2015

La Chambérienne : 10km nocturne

Ayant mon samedi de repos pour mon déménagement sur Grenoble, je décide de m'offrir à la dernière minute une petite dose sur le format 10km nocturne de la Chambérienne. La journée a été mouvementé, entre les courses, Ikéa, monter les meubles LOL... Bref j'arrive sur le lieu du départ complètement à l'arrache à 18h20, alors que mon départ est prévu pour 18h50. Le temps de trouver une place et de courir jusqu'au retrait des dossards, il est déjà 18h30. Dossard en poche, je rejoins mon pote Martin qui sera là pour m'encourager sur le parcours. Malheureusement, il n'a pas eu le temps de s'inscrire sur internet.


Mon échauffement est quasi inexistant, je trottine 2 minutes puis je fais 3 accélérations. Je sens tout de suite que je n'ai pas de bonnes sensations. La moindre accélération est pénible. Il faut dire qu'avec la préparation SaintéLyon, je me mets un peu la dose toute la semaine. A 5 minutes du départ je me place sur la ligne. Le speaker met l'ambiance avec un groupe de percussionniste. La nuit tombe, les frontales s'allument, et c'est le top départ donné par monsieur le Maire. J'ai un pic à 24kmh, devant ça part très fort, impossible de suivre. Je me place dans le petit train en 4ème position et j'essaie de tenir bon. 

Les 2 premiers kilomètres à tourner dans les rues du centre passent à une vitesse hallucinante. J'arrive au bord de la première difficulté, un long escalier bien pentu dans lequel je retrouve Martin qui m'encourage. Je me force à courir quelques mètres puis je m'oblige à marcher car je suis complètement sec. Les jambes vont super bien, mais le cardio n'a pas envie aujourd'hui. Je suis beaucoup trop haut, trop rapidement et je n'arrive pas à le faire redescendre. En revanche ma relance est plutôt top. 

   
Au 5ème kilomètre un groupe se forme, nous somme 6, dont la première féminine qui me colle aux fesses depuis quelque temps. Je prends les commandes du groupe, nous avons un bon rythme mais personne ne prend de relais. Je ne sais pas si je fais le boulot pour les autres ou si ils sont trop secs pour me doubler, car derrière ça souffle comme des buffles. Je passe le ravitaillement sans m'arrêter, et tout de suite tout devient plus calme, je suis seulement avec la première féminine qui ne s'est pas arrêtée non plus.

Elle à un rythme de fou, elle me force à accélérer, je reste en aisance sans me mettre dans le rouge tandis qu'elle est complètement morte derrière moi, mais elle tient le coup. Dans une descente je grappille quelques mètres puis je l'entends me dire ''aide moi''. Je ralentis légèrement puis je lui demande de me coller pour prendre l'aspiration. Chose qu'elle fera jusqu’à l'arrivée. Elle doit bien connaitre le parcours, nous nous complétons, elle me dit ou sont les pièges, les virages, les dernières difficultés.


Nous avons même le luxe de déposer un gars sur le dernière kilomètre. Nous somme à 500 mètres de l'arrivée. Martin est là et court à mes côtés. Je voulais finir avec la fille mais au final je lâche toute l'énergie qu'il me restait, pour finir vidé à l'arrivée. 20ème sur plus de 800 partants en 47 minutes et 05 secondes pour 10km et 300+ de nuit. Je suis content je voulais faire moins de 50 minutes. Belle accolade avec la première fille qui finit quelques secondes après moi. 


Course très sympathique, des jolies vues de Chambéry la nuit, vraiment classe. Super organisation également. Merci à Martin pour sa présence. Maintenant, concentration sur l'entrainement de la SaintéLyon !

mardi 20 octobre 2015

Trail du Buis, les sensations au rendez-vous !

Une course pas du tout prévue sur le calendrier, une inscription de dernière minute. Malheureusement j'ai dû abandonner le Challenge des Monts du Lyonnais auquel je participais depuis Janvier, à cause de mon déménagement Grenoblois et de mes horaires de travail. Il m'est impossible de participer aux deux dernières épreuves. Le Trail du Buis tombe à pic, le format de course me plait, puis il faut bien que je commence à découvrir les alentours de Grenoble.

Départ de Lyon à 7h du mat', il caille pas mal. J'arrive sur place à 8h, je me gare à 200m du retrait des dossards. Sympa la petite dotation à base de saucisson et tome de Chartreuse. Je croise Paul mon futur responsable Grenoblois. Nous nous échaufferons ensemble avec deux de ses amis. On part reconnaître les premières grimpettes de la course. 3km tout plat, puis des escaliers et un single bien pentu, de quoi faire monter le cardio très haut si on ne se gère pas ! 

Sur le retour nous croisons Maïté, collègue de boulot également. On représente bien les magasins avec nos tenues, pas mal de client nous disent bonjour. 9h on se place vite sur la ligne de départ, nous sommes 335 sur le 21km. Le TOP est lancé, ça part assez rapide, j'ai un pic à 21kmh puis je me stabilise à 16kmh de moyenne sur les 3km de plat. Sans me mettre dans le rouge, aisance respiratoire, tout va bien. Arrive les premières portions montantes, je grimpe les escaliers 2 par 2, 3 par 3, première erreur !

J'ai le cardio bloqué en mode 110%, impossible de le faire redescendre. J'arrive sur le premier gros single pentu je ne cherche même pas à comprendre je marche tout de suite. A mon grand étonnement personne ne me double, je suis 14ème et je resterai à cette place tout le long de la course. Une belle première montée, suivi d'un peu de montagne Russe, jusqu’à la montée au sommet ou là ça devient limite difficile de marcher tellement ça grimpe raide. Une fois au sommet tout devient très roulant et très descendent.

Je me sens super bien, aucun coup de mou, je lâche les chevaux. J'ai en ligne de mire devant moi 2 coureurs depuis plusieurs kilomètres, nous avons exactement le même rythme, impossible de les recoller et ce sera comme ça jusqu'à la fin. Je regarde de temps en temps derrière moi, absolument personne, le trou est fait. KM15 on entame une bonne descente très technique avec plein de piège pour les chevilles. Je me fais une première frayeur, puis une deuxième... Je freine tout simplement au point de marcher, j'ai trop peur de me blesser. Je perds beaucoup de temps, et j'entends des coureurs revenir sur les lacets au dessus de moi, ça me met une énorme pression.

Les deux coureurs arrivent sur moi à toute vitesse, c'est mort je ne veux pas perdre ma place. Du coup je me force à aller vite, un sur les deux ne tient pas le rythme, en revanche le second me double et impose un bon rythme sur une nouvelle portion montante. Il se force à courir malgré son essoufflement, tandis que de mon côté je marche en le collant bien. De retour sur le plat, il est sec, et moi je peux relancer à 15 de moyenne, je le dépose bien comme il faut. Le parcours du 21 et du 10 devient commun.

C'est un peu compliqué de doubler mais ça se passe plutôt bien. Il reste deux kilomètres, je marche dans la dernière côte du parcours, un coureur revient sur moi une nouvelle fois, et là ça sera grosse bagarre jusqu'à la ligne d'arrivée. Je prends les commandes, j’explose mes genoux en descente tellement que je vais vite sur le bitume, il suit le rythme et ne lâche rien. Je sais que tout va se jouer sur le 500m de plat en bas. Nous somme côte à côte, 17kmh de moyenne, je suis à la limite d'exploser, je jette un coup d’œil sur son visage, il souffle mais il est serein tandis que moi je grimace dans tous les sens.

Il me place une attaque à 100m, impossible, je lâche tout. Belle poignée de main à l'arrivée c'est cool. 21km, 1100+ en 1h52, j'y aurais pas cru. Supers sensations aujourd'hui, malgré une semaine chargée en fractionné pour la préparation SaintéLyon. Maintenant, un peu de récup, puis on recommence de belles séances avant les 10 kilomètres de la Chambérienne samedi soir prochain. Paul termine 43ème et Maïté 4ème femme, bravo à eux. Bravo également aux bénévoles, super organisation, parcours sympa !

mardi 6 octobre 2015

Gentlemen du Lac d'Aiguebelette en équipe de deux !

Étant plutôt fan de vitesse que de montagne en vélo, ce contre la montre en équipe de deux tombait à pique. Avec l'ami Romain c'est nouveau pour nous, le monde du cyclisme est bien particulier, tout le monde se regarde des pieds à la tête, rien à voir avec la course à pieds ! Aucun entrainement préparatoire pour notre binôme, nous avons plus ou moins le même niveau sur le vélo. La course se fera donc à la sensation. Nous nous retrouvons au bords du Lac d'Aiguebelette à 8h, notre départ est prévu pour 9h28. On va retirer nos dossards ce qui nous permet d'admirer certains vélos qui sont vraiment bien équipés, impressionnant !


Il fait aux alentours de 5 degrés, la route est mouillée, il faudra faire attention dans les virages. On s'habille et Romain sort son home trainer. J'attends un petit peu puis à 9h je pars faire monter le cardio sur une petite côte non loin du départ. Je tourne les jambes pendant 20 minutes, puis Romain me rejoint. L'arbitre nous annonce le départ dans 1 minute, on se place dans le sas, deux bénévoles nous tiennent le vélo à l'arrière. A ce moment là je sais que l’effort va être violent pendant plus d'une demi-heure, je n'aime pas ça, mais il faut bien y aller.


Top départ, Romain prend les commandes et part très fort en me mettant 20 mètres directement. Je force pour le recoller, j'ai du mal à revenir sur sa roue. Après plusieurs secondes j'y arrive enfin et le cardio est déjà monté à 85% (d'ailleurs il ne redescendra pas jusqu'à la fin). La première partie de course est sur un long faux plat montant, avant de redescendre sur de la route très plate. On se prend des relais quasiment toutes les minutes. Parfois il m'est littéralement impossible d'en prendre, j'ai les cuisses complètements mortes au point de ne limite plus pouvoir appuyer sur les pédales.


Le binôme parti une minutes après nous, nous rattrape dans une longue côte au moment ou Romain et moi sommes au plus mal. Le fait de se faire doubler nous donne un peu la niaque. Sur certaines montées on tourne à 45kmh et sur le plat on est aux alentours des 40 de moyenne. Mais rien n'y fait, le binôme devant envoie grave et nous dépose complètement sur le retour. Il reste 5 kilomètres, on est scotché à 33kmh, on a littéralement une charrette au cul impossible d'avancer on est cuit, vivement l'arrivée !


On la voit enfin. On se met côte à côte en mode sprint. Ça pousse à tout donner sur les derniers mètres. La ligne d'arrivée est franchie en 43 minutes tout rond et avec un 38 de moyenne et on se classe à la 43ème place sur 80 équipes ainsi que 7ème de notre catégorie d'âge. Je fais descendre le cardio en tournant les jambes quelques minutes pour reprendre mes esprits. Niveau chrono c'est ce à quoi je m'attendais; la moyenne j'aurais aimé me rapprocher des 40 mais la aujourd'hui c'était pas faisable. Bonne expérience en tout cas, c'est pas souvent que je peux mettre un dossard en cyclisme et surtout cote à cote avec l'ami Romain. 
Merci également à mon père qui a fait la route pour nous soutenir en voiture sur presque tout le parcours. Maintenant je sais ce qu'il faudra travailler pour les prochaines échéances en triathlon.

lundi 5 octobre 2015

Les Foulées Fleurinoises, le coeur mais pas les jambes !

5ème manche du Challenge des Monts du Lyonnais à Fleurieux pour la 4ème édition des Foulées Fleurinoises, une course nature de 14km pour 300m de dénivelé positif : 60% chemin 40% route. La course se fera avec mes nouvelles Mizuno Wave Inspire 11 légères et dynamiques, parfaites pour ce type de terrain. L’entrainement s’est bien déroulé entre temps, c’est simplement la nutrition qui ne suit pas. J’ai une fâcheuse tendance à être très faible mentalement pour ne pas manger legé… Résultat des courses +3 kilos et un peu plus ‘’gras’’.

Dimanche 27 Septembre, le réveil sonne à 7h, petit déjeuné à base de Sportdej puis je vais réveiller ma chérie qui dort encore et qui même malade a tenu à venir m’encourager. 8h les affaires sont prêtes et on prend la voiture avec mon père direction Fleurieux. On arrive sur place à 9h, le temps de retirer mon dossard et de me changer tranquillement. Il y a beaucoup de monde, le niveau est présent et je retrouve toujours les mêmes têtes ce qui me laisse deviner le podium une fois de plus.


Je fais quelques étirements suivis d’un peu de footing vraiment legé, je n’aime pas du tout m’échauffer même si je sais bien que c’est important. Je bois un gel à 5 minutes du départ, puis je me place en premier ligne. Deux chevaux nous ouvriront le chemin sur les premiers kilomètres. Le maire de la ville annonce le top départ. Ça commence direct par une petite montée qui fait grimper le cardio tout de suite, je suis dans le groupe de tête, tout le monde temporise, la vitesse me convient et puis d’un coup sur un faux plat montant, je ne sais pas pourquoi une gars a placé une attaque et tout le monde a suivi. Je suis complètement sec le cardio doit être au maximum je laisse partir.


Le parcours est extrêmement roulant heureusement que je n’ai pas une paire de trail aux pieds. Les relances sont constantes, pas mal de descente peu technique et quelques montées courtes mais cassantes. Au fil des kilomètres impossible de faire redescendre le cardio, j’en ai des points de côté, aucune puissance en montée et rien dans les relances, je passe de la 5ème place à la 20ème en 8 kilomètres et tout ça sans rien pouvoir faire, j’essaie simplement de limiter la casse. KM10 la première féminine me rattrape, je me calle sur son rythme. J’arrive à suivre pour la première fois de la course, à ce moment-là je croise mon père et Julie sur le bord d’un chemin, ça fait plaisir.



Je retrouve des forces, et dépose la féminine dans une longue descente (Féminine qui remporte le 21km du Run in Lyon le weekend d'après). Quelques radadas puis vient la dernière ligne droite interminable : j’ai devant moi un V2 avec une foulée qui ne pose pas le talon au sol (chapeau) et il a une sacrée cadence. Je me mets comme défi de le griller, je fais donc l’effort de revenir sur lui. Je le double une première fois, il me redouble pour me montrer que c’est lui le boss, on est tous les deux complètement mort, à respirer comme des bœufs.


J’entends derrière moi que ça revient sévèrement et il est hors de question que je quitte le top 20. Je remets une charge au V2 au point de tourner de l’œil tellement je pousse mon corps au maximum. L’air ne veut plus rentrer dans mes poumons, j’ai un point de coté qui me donne limite les larmes aux yeux. Je vois enfin l’arrivée, je continue sur le même rythme et je passe la ligne avec seulement 5 mètres d’avance sur Mr.V2. Je m’assoie sur une chaise et mettrai plusieurs minutes à retrouver mes esprits.


Le cardio n’aura pas descendu de toute la course, avec un pic à la limite de la rupture sur la fin, je déteste ce genre d’effort. Je sais, je me répète mais à chaque fois je me pose la question de qu’est-ce que je fou là ! Finalement je tombe sous l’heure de course, 57 minutes exactement et à la 18ème place sur 498 partants. Si on m’avait dit que je tiendrais 14.5kmh de moyenne sur un parcours comme celui-là je ne l’aurai pas cru. La forme est toujours là malgré mes écarts nutritionnels. Plus que deux échéances mi et fin Octobre pour enfin boucler ce Challenge des Monts du Lyonnais.

Maintenant c’est récup à Grenoble et opération ‘’salade’’ pour avoir un ‘’poids de forme’’ correct le weekend prochain. Avec l’ami Romain je serai présent sur la Gentlemen (contre la montre en vélo) équipe de deux au Lac d’Aiguebelette. Merci à mon père et Julie pour les photos et encouragements !