lundi 31 août 2015

La Foulée Bessenoise, retour attendu mais redouté !

Absence de plus de deux mois sur le blog, plus l'envie de partager mes semaines d'entrainement ni de faire des tests matos après avoir rechuté dans la longue blessure avec M. Syndrome de l'essuie-glace. Entre temps l'entrainement a tout de même continué, plus ou moins entre 7h et 12h par semaine, 70% de vélo, 20% de natation et 10% à pied.


Après avoir limite fait un ré-apprentissage de ma façon de courir et surtout du choix de mes chaussures (merci à Terre de Running) j'ai pu reprendre quelques séances sérieuses 2 semaines avant la Foulée Bessenoise. Course qui rentre en compte dans le Challenge des Monts du Lyonnais dont je suis actuellement 11ème au scratch, à voir pour une place catégorie en fin d'année.

Ma copine et mon père sont présents pour me faire l’assistance et prendre quelques photos, je ne sais pas du tout si je vais pouvoir finir la course, l'option abandon est dans un coin de ma tête en cas de douleur, je n'ai pas testé le genou en dénivelé, donc aucune séance avec relief à pied depuis le mois de Mai... Je pars avec ma paire de LaSportiva Bushido aux pieds, j'ai couru seulement deux fois avec, je ne sais pas si elles sont performantes, on verra bien.


J'arrive sur place, je récupère mon dossard puis je reste au niveau de la voiture à me préparer et à discuter avec ma chérie. Le départ est à 9h15, je remarque déjà quelques têtes connues, et j'imagine déjà la podium (je ne me suis pas trompé d'ailleurs). 9h je pars à l'échauffement, vraiment très court, suivi d'un peu d'étirement, puis je me mets en place sur la ligne de départ. Je ne suis pas bien psychologiquement car je sais que je vais être dans la rouge du début à la fin si je veux faire une ''belle place'', comme je disais : j’appréhende plus de courir un trail de 20km qu'un trail de 60km.


C'est le top départ, je pars avec un pic à 21kmh je suis en tête, je vois les favoris derrières qui temporisent, je me stop net et repasse derrière eux, je ne veux pas me cramer pour rien je sais bien que je n'ai pas le niveau pour tenir un telle cadence. Les deux premiers kilomètres passent en 3:20 puis ensuite c'est la bifurcation, je suis 4ème, un petit écart est déjà fait. Je ressens le manque de travail en côte à pied, je n'ai aucune puissance en montée. J'ai les jambes mortes très rapidement, et les décentes je n'en parle même pas, j'ai limite peur, je me freine énormément.


KM6 je prends un petit coup de mou, je me fais doubler petit à petit, mais je garde le rythme et tiens le coup. A plusieurs reprise j'aperçois mon père et Julie, ça fait du bien à la tête. Je m'alimente et ça va un peu mieux. Au KM12 mon père me donne le pointage, je suis 10ème et j'ai vraiment plus personne derrière. Je me permets de marcher dans les portions les plus pentues mes jambes n'en peuvent plus, et je prends mon temps dans les descentes techniques.


KM16 j'ai en visuel l'église de Bessenais, lieu de l'arrivée, que de la descente sur bitume, mes pieds tapent le sol avec une telle violence que je ressens les effets jusque dans mes abdos. Sur le dernier kilomètre j'entends un coureur revenir sur moi, il se rapproche de plus en plus, je ne veux pas me retourner pour lui annoncer mon manque de fraîcheur. Je vois le panneau ''arrivée 500m'' impossible pour moi deperdre ce top10 symbolique, je décide de passer en mode ''sans cerveau''. Je débranche tout et passe la 5ème pour me caler sur un 17/18kmh de moyenne, le coureur suit, mais lâche rapidement. J'ai gagné le duel, j'arrive dans la dernière ligne droite avec la centaine de personnes qui applaudissent, je ne savoure même pas l'arrivée je préfère m'assurer que j'ai bien ''anéanti'' mon concurrent, je me retourne une fois, je ne le vois pas, puis une deuxième fois, il est très loin c'est bon je peux ralentir...

Je passe la ligne au bords de l'évanouissement, l'organisation me fait asseoir sur une chaise le temps de reprendre mes esprits. Belle poignée de main avec le 11ème c'est ça le sport ! Au final je suis 10ème, très content de cette performance qui va me remonter dans le classement du Challenge des Monts du Lyonnais. Le genou va bien c'est au top.

Les réveils à 6h du matin et les séances à jeun portent leurs fruits, mon régime alimentaire à base de mal bouffe et de glace Magnum aussi, je ne me prends plus la tête, je fais du sport pour le plaisir et surtout pour manger serein, je me fais plaisir c'est le principal.

Pour les ''objectifs'' de fin d'année je boucle le challenge du mieux que je peux, une dernière revanche sur la SaintéLyon complète et ensuite je me lance dans le Triathlon avec une licence en club pour 2016 avec en ligne de mire les distances M/L/Half/IronMan.


Prochain étape, les 50km de la Nuit des Cabornes dans les Monts d'or le 04 Septembre en mode sortie longue tranquille, aucun objectif, juste finir sans bobo. Merci à mon père et à Julie pour les photos et leur présence.