samedi 19 décembre 2015

Retour sur la saison 2015, projection sur 2016

 
Une saison 2015 avec beaucoup d'objectifs, de belles courses, mais malheureusement pas mal de blessures qui coupèrent un peu la saison en deux. Je commence par une bonne tendinite rotulienne dès l'hiver, en Janvier après le 15km de l'Hivernale des Coursières. Début de saison coupé net. Le 40km du Trail des Cabornis tombe à l'eau. Après un bon mois et demi de repos je me laisse tenter sur le 10km de Bourg en Bresse pour voir ou est mon niveau. Je termine en 39'10''. Je retrouve de la motivation et me prépare pour les 36km du Lyon Urban Trail, en parallèle je décide de faire toutes les courses du Challenge des Monts du Lyonnais. 


A deux semaines du Lyon Urban Trail, nouvelle blessure. Le syndrome de l’essuie glace que j'avais déjà eu en 2014. Le LUT tombe également à l'eau, là j'abandonne totalement, je pense même à arrêter la course à pied, bref vraiment à bout. Je retrouve un peu de motive et j'arrive à vaincre ce TFL en quelques semaines. Maxi Race d'Annecy Relais 2 avec Martin en Mai tout se passe bien et je peux enfin faire du sport comme il faut. Je m’entraîne comme un triathlète, je prends goût à la natation et au vélo de route dont je prendrai part à plusieurs compétitions.


Fin Juin j'embauche à Terre de Running, travaillant les samedis je ne peux donc pas participer au Marathon du Mont Blanc et à la Redbull K3. Ça me permet de faire une pause compète pendant plusieurs mois et du coup de reprendre vraiment en Septembre sur le 50km de la Nuit des Cabornes avec une autre optique de course. Je ne cours plus pour absolument performer, je cours pour me faire plaisir. (J'abandonnerai à cette course au 30ème kilomètre car je ne prenais plus de plaisir à courir). Je continue par la suite sur quelques courtes distances pour compléter le Challenge des Monts du Lyonnais où je me positionne à la 7ème place et 2ème Senior. (Challenge que j'abandonnerai car je n'ai pas pu faire la dernière course du calendrier). 


Octobre, me voilà muté à Grenoble, je pense de plus en plus au triathlon à cause de mes blessures subies en Trail. Ni une, ni deux je deviens membre de Échirolles Triathlon. Je garde en tête la SaintéLyon en fin d'année que je nomme ''ma dernière grosse course en Trail''. Une préparation sur 8 semaines, un objectif de 7h. Durant cette préparation je me re teste sur un 11km route ou je passerai le 10ème kilomètre en 36'54'', donc une belle progression au fil de l'année. Le jour de la SaintéLyon, une énorme confiance en moi, qui s’effondre seulement au bout de 20km parcourus. Je termine tout de même la course sans blessure, c'est le principale. Me voila maintenant tourné vers 2016, avec une nouvelle discipline, de nouveaux défis. Je vais me tester sur triathlon cette saison, et je verrai bien où ça va me mener. Je reste néanmoins coureur en montagne, je n'oublie pas le Trail pour autant. 


Les objectifs PRINCIPAUX 2016 sur le papier : 

Avril : Grenoble Vizille 22km (1h20)
Avril : Lyon Urban Trail 23km (TOP20)
Mai : Ventoux Man 1.9km/90km/21km (??)
Juillet : L'Etape du Tour de France 150km (??)
Aout : Triathlon du Mont Blanc 1.9km/90/21km (??)
Décembre : SaintExpress 44km (- de 4H) 

A rajouter à ça, pas mal de petites courses de préparation que ce soit en Trail, Triathlon ou en Cyclosportive.

lundi 7 décembre 2015

SaintéLyon 2015, revanche mais nouvelle déception !

Après ma participation en 2013 ou j'avais énormément ramassé à partir de la mi course, pour au final finir en 9h02 avec 3 tendinites et complètement mort au point de me faire porter par mon père et un pote jusqu'à la voiture... J'avais une base d'objectif de moins de 8h, mais je ne m'étais pas géré, et j'étais surtout pas entraîné à ce type d’effort. 2 ans après je veux retenter l'expérience, je sais que la course n'est pas belle, qu'il n'y a rien à voir, que je ne vais pas prendre forcement de plaisir mais que l'ambiance est belle et que je veux toujours faire moins de 8h pour la revanche. 
 
L'inscription est faite, début octobre je parcours les plans d'entrainement sur internet. J'en trouve un plutôt sympa à base de 4 séances à pied, 4 de PPG et une optionnelle à vélo par semaine. C'est parti pour 8 semaines d'entrainement. Je respecte bien les deux premières semaines, mais je ressens très vite une immense fatigue. La sortie vélo optionnelle passe à la trappe avec l'hiver qui arrive, j'ai de plus en plus la flemme de faire mes séances de PPG, et je modifie à ma sauce le plan d'entrainement pour éviter de me blesser pendant la préparation. Grâce à cette prépa, je gagne presque 3 minutes sur mon chrono de 10km, les efforts paient. En revanche je n'ai pas dépassé les 2h de course à l'entrainement je ne suis pas du tout prêt pour faire du long et ça je sais que je vais le payer pendant la course, j'en suis même sûr. 
 
Je fais des calculs avec ma montre pour savoir quelle moyenne je dois tenir pour faire 7h, elle m'annonce 5:50/km. Ça me parait vraiment tendu, la vitesse je la maintiens sans soucis mais sur aussi long avec 2000+ moins sûr... Ah oui j'avais oublié de préciser, durant toute la prépa j'ai mangé comme un gros sac, je suis passé à 65/66kg alors qu'à la base je suis à 63kg poids de forme. Autant la préparation physique j'étais content de moi malgré le manque de foncier autant niveau nutrition j'ai fait vraiment n'importe quoi. 
 
Le jour de la course, je me claque 7h de boulot dans les guibolles, je termine à 17h et je prends vite la voiture pour aller retirer mon dossard à Lyon avant la fermeture. Sur la route mon père m'apprend qu'il a pu le retirer à ma place, ouf une pression en moins, je peux rentrer serein chez mes parents. J'essaie de dormir un petit peu, de mettre les jambes en l'air. Il est 22h j'ai les yeux qui se ferment tout seul chez moi, je suis fatigué avant l'heure. Je me reboost et me prépare dans le noir (coupure de courant, serait ce un signe ?) je m'habille à la lueur des bougies dans la maison. 
 
22h30 départ pour Saint Étienne, mon père me dépose sur place et me suivra sur chaque ravitaillement. Je rejoins le groupe Terre de Running sous l'arche ou se trouve tous les vendeurs et élites qui participent à la course. Petite photo de famille avant de se fondre dans la masse à 100 mètres de la ligne. Je suis avec Christophe et Benoit, on discute et on attend patiemment le top départ. Je repense à 2013, et je me dis que je vais la bouffer cette SaintéLyon, j'ai la rage ! 
 
00h ça y est nous sommes enfin délivrés. La masse de coureurs s'élance dans le grand boulevard de Saint Étienne. 7km de route avant d'arriver sur le premier chemin. Tout le monde va vite et je sais que c'est ici qu'il faut commencer à se gérer. Je tourne à plus ou moins 4:45/km tout va bien, je perds Christophe et Benoit. La température est bonne, j'enlève vite les gants, pas de neige, j'ai le souvenir en 2013 ou la neige était présente dès l'attaque du premier chemin à la sortie de la ville. Là il n'y a rien c'est sec, niquel on a de bons appuis. 
 
KM22 je commence à ressentir de bonnes douleurs aux adducteurs, forcément je n'ai pas fait de sortie longues en montagne donc je vais commencer à souffrir à partir d'ici. J'ai tout de même 15 minutes d'avance sur mes temps, et pourtant je fais attention de ne pas aller trop vite. KM25 je prends un énorme coup de moins bien, mais un truc vraiment hard, j'ai voulu prendre des gels j'étais au bord du vomissement, je n'arrive plus à manger ni à boire. Je discute avec ma chérie au téléphone lors d'une bonne montée. Elle me remonte le moral pendant que moi je pense de plus en plus à abandonner. 
 
KM28 j'arrive à Sainte Catherine, je reprends des forces, je mange des choses consistantes, beaucoup de pain et de fromage, je remplis mes gourdes, un peu d'étirements et je repars comme je peux. A la sortie du ravitaillement je croise mon pote Romain venu me suivre également avant d'aller au boulot. Il fait un bout de chemin avec moi en courant puis il me dit à plus tard. Je ne peux plus courir en montée, j'ai du mal à relancer, j'ai l'impression d'avoir 2 pubalgies aux adducteurs, bref c'est le début de la fin. Je suis toujours dans mes temps et à la 658ème place. 
 
Au bout de quelques kilomètres j'ai de plus en plus froid je trouve ça bizarre. Puis je me rends compte que mes deux flasks sont trouées et que l'eau coule lentement mais surement sur mes vêtements. Mon coupe vent ne sert plus à rien il est trempé. Je claque des dents et je ramasse de plus en plus au niveau des muscles. Je recroise Romain sur une petite route il marche un peu avec moi, à ce moment là dans ma tête c'est quasiment sûr, j'abandonne au prochain ravitaillement. Je me pose de grosses questions, je pèse le pour et le contre. Je me dis que je peux finir en marchant au pire... 
 
KM40 j'arrive à St Genoux, je suis complètement sec dans un état proche d'un mort vivant à la 1138ème place et 40 minutes de retard sur mon temps. Ça, mêlé à la colère et a la déception de ne pas arriver une nouvelle fois a faire cette course tranquillement comme je l'avais prévu. Je profite une nouvelle fois du ravitaillement puis je m'assoie dans un coin. Je regarde mon portable j'ai énormément de message de soutient, ça me remonte le moral je retrouve la patate. Et surtout je me souviens m'être dit avant la course que j'abandonnerai uniquement sur grosse blessure type entorse, mais même si je dois finir sur les genoux je finirai quand même. Alors j'arrête de me trouver des excuses et je continue ! Je retrouve l'envie de prendre des gels. J'ai la pêche durant quelques kilomètres, je suis à un bon rythme, mais ça redescend très rapidement. Des hauts et des bas c'est ça les courses d'endurance. 
 
KM52 j'arrive à Soucieux et je trouve enfin mon père que je retrouverai également plus loin. Je me souviens en 2013 m'être arrêté au moins 30 minutes sur un banc à ce ravito. KM62, Chaponost le dernier ravitaillement, là je sais qu'il reste quasiment que du bitume avant d'arriver sur Lyon. J'avais oublié comment c'était en 2013 mais en fait cette dernière partie est juste horrible, ça tape dans les genoux, c'est long, de grandes lignes droites sur goudron, de temps en temps une bonne grosse montée assassine, bref de quoi finir en beauté. 
 
Vers le KM65 Je me revois à un passage en 2013 m’asseoir contre un mur vers un petit village, et regarder tout le monde me passer devant. Je l'ai regardé ce mur cette année et je lui ai fais un fuck tout en courant fièrement devant ! On arrive à la Mulatière, la fin est proche je me souviens du parcours, pont Pasteur, pont Raymond Barre puis la Hall Tony Garnier. En courant sur ce dernier pont je repense à mon état au moment ou je voulais abandonner, je me dis que je reviens de loin et que j'ai poussé mon corps à faire quelque chose de dur cette nuit. Malgré le chrono je suis fier de moi, fier d'avoir continué, je souris tout seul j'en ai même les larmes aux yeux. Je vois l'arche d'arrivée, la foulée s’accélère naturellement et je passe cette foutue arche en 8h55. 
 
En 2013, 9h02 pour 75km, bon la revanche c'est pas ça, en tout cas c'est sûr je ne participerai plus à la version solo de la SaintéLyon, j'ai eu ma sauce là je ne veux plus en entendre parler. Éventuellement en relais ou sur la SaintExpress mais plus la solo ! Merci à mes parents, Romain, ma chérie, et toutes les personnes qui m'ont suivis toute la nuit merci pour tous vos messages, sans ça je n'aurais surement pas continuer. Je termine sans blessure c'est le principale. 
 
Maintenant je coupe le sport complètement pendant 4 semaines pour reprendre le 3 Janvier. Vers une nouvelle discipline qu'est le Triathlon, vers de nouveaux objectifs. Je n'abandonne pas le trail, je continuerai à faire des petites distances mais ma priorité sera mes objectifs en tri.